Clara et les ombres, Andrea Fontana et Claudia Petrazzi – Bande d’Ados

Clara et les ombres, Andrea Fontana et Claudia PetrazziEditions Bande d’ados – Dès 11 ans- 15,90€

Le label BD Kids se poursuit avec Bande d’ados. Fruit de la collaboration entre les éditions Bayard et Milan, Bande d’ados s’adresse aux collégiens et propose un catalogue éclectique pour satisfaire tous les gouts de lecture : des séries et des romans graphiques, des Bd d’avdentures, des adaptations, des créations, des traductions…

Aujourd’hui, découvrez mon premier coup de coeur, un roman graphique empreint de sensibilité : Clara et les ombres.

Un nouveau départ morose

Clara et son père vienne tout juste de s’installer à Brattleboro, un village perdu des États-Unis. Si certains départs apportent de nouveaux horizons, celui-ci est plutôt morose. Sa mère les a abandonné sans laisser de traces, elle quitte New-York pour la campagne profonde, son épilepsie ne lui laisse pas de répit, elle fait des cauchemars étranges et, cerise sur le gâteau, les élèves de son nouveau collège ne sont pas franchement accueillants!

Des disparitions inexpliquées

Si cette année 1988 s’annonce éprouvante pour la jeune fille, la population du village n’est pas en reste ! En effet, depuis la rentrée, des adolescents disparaissent mystérieusement… L’atmosphère est pesante et l’angoisse monte au sein de la population.

Le harcèlement scolaire

Clara vit un véritable enfer…Dans sa tête déjà, avec ses crises d’épilepsie, et dans son quotidien où des ados du collége la harcèlent.

Heureusement, elle va rencontrer Robert, qui la sauve des griffes de Francis et de sa bande d’harceleurs. Il va lui présenter son petit groupe d’amis. Il y a John, surnommé Amiga, accroc aux jeux vidéos et aux donuts; Anthony, fan de BD et Alex, qui adore la musique métal.

La jeune fille va rapidement comprendre qu’elle n’est pas la seule à subir les assauts des ombres…Chacun d’entre eux est poursuivis par ses propres ombres : la violence, les moqueries, le racisme, l’abandon…

«Tu sais, on est tous poursuivis par des ombres. Des ombres horribles qui ne nous lâchent jamais. Mais j’ai fini par comprendre quelque chose : ça sert à rien de les fuir. Ça fera pas disparaitre tes problèmes. Au contraire, tu te sentiras encore plus seul. Et tu feras souffrir les gens qui t’aiment. » Clara et les ombres, P 178-179

Ensemble ils sont plus forts, ils se comprennent et se complètent ! Mais le seront-ils suffisamment pour défier les démons qui les hantent et ceux qui pèsent sur Brattleboro ?

Force et sensibilité

Ce roman graphique (188 pages) aborde avec justesse les thématiques du harcèlement, de l’amitié, de l’adolescence et de la question qui nous tourmente tous : comment trouver sa place dans le monde ?

Les 15 premières pages constituent en quelque sorte un prologue. On rencontre Clara et son père, tout juste arrivé à Brattleboro, en 1988. Alors qu’elle aide son père à porter leurs cartons, elle est sujette à une crise d’épilepsie. Elle souffre d’une forme légère mais quand cela arrive, son cerveau s’éteint et elle se fait littéralement assaillir par des ombres… Et puis, sa mère les a abandonné, sans donner de raison ni dire où elle allait…Bref, quitter New-York pour la campagne profonde constitue un nouveau départ plutôt morose ! Et Clara n’est pas au bout de ses surprises…

Je ne vais pas reprendre l’histoire, je l’ai fait en début d’article. Nous avons eu un énorme coup de coeur pour ce roman graphique. C’est à mes yeux une pépite !

L’univers graphique est absolument incroyable. Les personnages sont à la fois atypiques et banals, l’athmosphère des années 80’ est hyper bien retranscrite, notamment dans les détails (je vous laisse le plaisir de les dénicher).Les références cinématographiques et musicales sont nombreuses ( posters de l’Histoire sans fin ou d’E.T, SOS Fantômes au cinéma…).

Personnellement, j’ai adoré la métaphore des ombres pour retranscrire l’angoisse. Je trouve que cela est vraiment d’une justesse remarquable. Cela me fait penser à un autre roman graphique que nous avions tous adoré : Lightfall, de Tim Probert.

Entre les scènes de réalités un peu crues, l’ambiance 80’s et les créatures effrayantes, on se retrouve un peu dans une atmosphère digne de Stranger Things. De quoi faire un carton plein auprès de nos jeunes ados !

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